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Un rayon de miel sera doux à ton palais. De même, connais la sagesse pour ton âme ; si tu la trouves, il est un avenir, et ton espérance ne sera pas anéantie.

– Proverbes 24:13-14

Lorsque j’étais adolescente, une nuit, je fis un rêve. J’errais dans un manoir aussi vaste qu’ancien, et je marchais dans un long corridor ponctué de portes qui apparaissaient et disparaissaient à leur guise.

Une porte s’ouvrit alors que je passais à côté d’elle. Je vis une petite échoppe, toute de bois clair faite, une pièce sans fenêtre dans un chalet où des présentoirs exposaient des rayons de miel, des alvéoles arrangés de manière complexe, et tous les prix indiqués sur les étiquettes, bien qu’illisibles – écritures comme les reves savent si bien en produire – étaient, je le réalisai bien vite, très loin au-dessus de mes moyens.

Au centre de la pièce se trouvait un énorme chaudron de miel, qui se touillait tout seul. Je m’y penchai pour observer, et je vis un tourbillon où se mélangeaient, dans la suavité et l’ambre, des galaxies, des nébuleuses, les piliers de la création.

C’est alors que les trois marchands apparurent. L’un jeune, l’autre très vieux, le troisième entre deux âges et en bleu de travail. Ils examinaient ma librairie de jeune fille, qui s’était matérialisée dans un coin de la pièce.

Après quelques questions dont je ne me souviens pas, ils eurent un mytérieux conciliabule, penchés et enlacés les uns aux autres comme dans une mêlée de rugby. Une fois mis d’accord, ils se retournèrent et me firent don d’un petit seau d’enfant jaune qui ne payait pas de mine. Je pouvais me servir, dirent-ils, au puits d’inspiration. Gratuitement. Et si je me trouvais un jour à court de ce miel, je pourrais revenir pour en prendre encore.

Sur ce, je me suis réveillée.

Honey from the comb is sweet to your taste. Know also that wisdom is sweet to your soul; if you find it, you will have a bright future, and your hopes will not be cut short.

– Proverbs 24:13-14

When I was a teenager, I had a dream one night. I was a wanderer in a manor, as vast as ancient, and walked in a long corridor punctuated by doors, which appeared and disappeared as they pleased.

A door opened as I walked past. I saw a small shop made entirely of light wood, a windowless chalet room where shelves displayed honeycombs, cells arranged in complex ways, and all the prices indicated on the labels, although illegible – dreams are customary of it – I realized that the prices were well above my means.

In the center of the room, a vast cauldron of honey stirred on its own. I bent down to observe, and I saw a whirlpool where a set of galaxies, nebulae, the pillars of creation, all suffused with amber and smoothness, mingled.

That’s when the three merchants appeared. One young, the other very old, the third middle-aged and in overalls. They were examining my young person’s library, which had materialized in the corner of the room.

After a few questions which I no longer remember, they had a mysterious confabulation between them, leaning over and embracing each other as in a rugby scrum. Once agreed, they turned around and gave me a little yellow child’s bucket that didn’t look like much. I could help myself, they said, to the well of inspiration. And for free. If I ever ran out of this honey, I could come back for more.

And then, I woke up.

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